Les prochains concerts

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Samedi 29 mars 2025 à 16h00
Collégiale Saint-Martin, Clamecy

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Ecce Homo
( voici l'homme )



Sophie-Véronique
Cauchefer-Choplin

Organiste co-titulaire du grand orgue de Saint Sulpice à Paris

Improvisations à l'orgue



Pauline Choplin - récitante




Texte de Jean-Pierre Nortel





TOUT CELA POUR UN SEUL HOMME


Deux femmes, mères, talentueuses artistes et au grand charisme ; un auteur, aumônier de
saltimbanques et un récit époustouflant … tout cela pour un seul Homme. Le Christ jugé
et bafoué. Voici l’Homme. Sophie-Véronique CAUCHEFER-CHOPLIN aux claviers de
l’orgue, Pauline CHOPLIN au pupitre, Jean-Pierre NORTEL dans les cœurs et dans la voix.
Déroutant et tellement profond, puissant par sa vérité, le texte du prêtre disparu il y a
quelques années fait surgir la montée au Calvaire comme une sensible actualité. Le texte
est d’une contemporanéité extrême, il est vrai que la Passion du Christ demeure
intemporelle. Il en faut pourtant du talent pour dépasser le texte évangélique et regarder
de l’autre côté du tableau habituel. Le Christ, le Dieu et l’Homme, est le centre du récit.
Tout passe par lui, tout revient à lui, tout émane de lui. Les émotions sensibles et les tensions
sont tellement captées dans le texte que l’on est transporté à Jérusalem hier tout comme
on le serait avec Lui aujourd’hui.
Le texte est écrit, si beau, et la voix l’anime par les talents de Pauline. On y est, on s’y croit,
une voix féminine et tant empreinte de délicatesse, d’émotion et de tourment nous fait
caresser le visage mutilé du Christ portant la poutre de bois. La voix nous invite à suivre le
Christ qui passe. Les personnages s’animent comme s’ils étaient devant nous. Et l’orgue !
Sophie-Véronique, dès l’ouverture improvisée donne l’ambiance du drame qui va se jouer
à l’instar de Bach et ses Passions. Les notes sont graves, tantôt envolées, tantôt symbolisant
les larmes ou signifiant les chutes du Christ. Et les sons des tuyaux permettent à l’instrument
de prouver ses capacités sous les doigts géniaux d’une improvisatrice qu’on ne présente
plus.
Le duo est parfait, car la mère soutient la fille, la fille encourage la mère, l’une et l’autre
sont un duo si touchant qu’on ne voudrait que rien ne s’arrête. Le chemin de croix
traditionnel est revu de fond en comble pour faire entrer dans les émotions des
personnages. Un texte d’un seul trait, le tout est enchainé sans coupures classiques des
quatorze méditations car tout l’ensemble est une seule méditation. Il n’y a que le génie
pour trouver les thèmes musicaux improvisés, il n’y a que le génie pour donner sa voix et
rendre l’auditeur attentif à ce qui se vit. On croit connaître le drame et finalement on est
surpris de bout en bout. Non rien n’est connu finalement car ce qui se joue au fond des
sentiments humains n’est que nouveauté à chaque instant et selon ce que chacun vit sur
le moment.
Des hommes, des femmes, des petits, des fragiles, des puissants, des pervers, des odieux,
des lâches, des amis, des ennemis, … tout est dit par la voix de la comédienne, et tout
s’anime sous les doigts de l’organiste. La très grande chance de Sophie-Véronique et de
Pauline c’est d’être des femmes et des mères : c’est cela qui les fait rendre avec autant
d’intensité ce texte « Voici l’Homme ». Il faut bien cela pour ressentir l’accompagnement
pour un fils qui marche à la mort, un regard d’une mère attentive comme Marie, une
femme si douce comme Véronique, ces femmes qui pleurent comme pleurent encore
tant de nos contemporaines … Voici l’Homme a cette chance d’être proclamé par la
voix et le cœur féminins !
Voici l’Homme, l’Homme qui marche depuis son atroce procès, sous les coups et les mots
terribles. Mais l’Homme nu, blessé, et relevé, le voici l’Homme debout, Vivant ! Les thèmes
mineurs du début de l’interprétation deviennent majeurs annonçant si triomphalement la
résurrection. Tout explose de joie et d’espérance avec un final au brillant rarement égalé,
une improvisation qui remue terre et ciel. Éveille-toi homme qui dort, pour toi Dieu s’est fait
homme, contemple à présent et regarde l’Homme debout. Ecce Homo, il ressuscite !
Loïc BONISOLI+
Curé de Saint-Julien-lès-Metz (57)
Concert du vendredi 8 avril 2022, à quelques heures des Rameaux et de la Passion …



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Sophie-Véronique Cauchefer-Choplin

Sophie-Véronique CAUCHEFER-CHOPLIN est issue d’une famille de musiciens qui lui enseigne le piano dès son
plus jeune âge. Après des études musicales (piano, orgue et harmonie) à l’École Nationale de Musique du Mans
couronnées par le prix du ministère de la Culture en 1980, elle entre au Conservatoire National Supérieur de
Musique de Paris dans la classe de Rolande Falcinelli où elle obtient un Premier Prix d’orgue et un Premier Prix
d’improvisation ainsi que les prix d’harmonie, de fugue et de contrepoint (classes de Jean Lemaire, Michel Merlet
et Jean-Claude Henry).
Organiste émérite du Grand-Orgue de Saint Jean-Baptiste de la Salle à Paris (1983 - 2013), elle est organiste du
Grand-Orgue de Saint Sulpice à Paris depuis 1985 et nommée titulaire en février 2023. Elle partage ce poste avec
Karol MOSSAKOVSKI. Elle est la première femme à accéder à ce titre sur les 3 plus grandes tribunes parisiennes.
En 1990, elle reçoit le second prix d’improvisation (elle est l’unique femme lauréate …) du Concours International
d’Orgue de Chartres.
Sophie-Véronique CAUCHEFER-CHOPLIN poursuit une brillante carrière de concertiste (en soliste, avec instrument
et avec orchestre) dans le monde entier : elle a parcouru plus d’une trentaine de pays. Considérée par ses pairs
comme l’une des meilleures improvisatrices de sa génération, elle se produit également dans le cadre de concerts
« orgue et récitant » notamment avec Pierre Arditi, Pauline Choplin, Pierre-Marie Escourrou, Didier
Flamand, Brigitte Fossey, François-Eric Gendron, Michael Lonsdale, Marcel Maréchal et Guillaume Marquet. En
2019, elle s'est également produite avec des comédiens étrangers en Allemagne et en Finlande. Actuellement,
elle a créé, avec deux comédiens et un metteur en scène, un spectacle musical sur les poèmes d’Alicia Gallienne.
Sa sensibilité à l’improvisation l’amène à donner des Master-Class tant en France qu’à l’étranger tel que pour l’AGO
National Convention de 2006 et 2012 ainsi qu’à animer des académies (Londres, Biarritz, Kevlar, Stockholm,
Schwäbisch Gmünd, USA, etc.). Elle est également régulièrement sollicitée dans les jurys de concours nationaux
et internationaux (AGO Chicago 2006, Concours international Chartres 2008, Concours Karl Nielsen Odense 2011,
AGO Nashville 2012, Longwood Gardens 2013, Miami 2014, Québec 2014, Dublin 2014, Chartres 2016, Odense
2017, Saint Albans 2017, Schwäbisch Gmünd 2019 et 2022, Vilnius 2023, etc.).
Elle a été nommée Professeur d’orgue en interprétation et improvisation au Royal College of Music de Londres en
2008. Elle a également été professeur invitée à la Yale University – New Haven USA.
Elle s'est produite en septembre 2017 dans le cadre du cycle de concerts de l'église Saint-Sulpice où elle a
improvisé, pour la première fois en ce lieu, sur un film muet (« La passion de Jeanne d'Arc » de C.Th. Dreyer).
Depuis, elle renouvelle régulièrement cette expérience en France et à l'étranger : en particulier, elle a été invitée
pour la Fête du Cinéma (Paris – 2019 et 2020) ainsi que dans le cadre des festivals d’Iserlohn et de Pori (2023),
d’Hambourg, de Copenhague et d’Oostkamp (2024).
En mai 2023, elle a été invitée par le festival Jazz à Saint Germain des Prés, à donner un concert unique avec
Rhoda Scott en l’église Saint-Sulpice : une artiste classique et une artiste jazz pour une aventure commune
abolissant les styles entre gospels et improvisation. En mai 2024, elle a renouvelé cette expérience sur des
musiques de films.
Elle a également composé et improvisé la musique d’un court-métrage d’après le poème « l’Adieu Perdu » d’Alicia
Gallienne (
https://vimeo.com/793229070).
Elle a été nommée Chevalier de la légion d’Honneur dans le cadre de la promotion du 14 juillet 2024.
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Pauline Choplin

Pauline CHOPLIN est née dans une famille d’artistes, ce qui l’amène très jeune à entrer au conservatoire : elle y obtiendra un D.E.M de piano, formation musicale et musique de chambre en 2010. Parallèlement, elle suit les cours de musicologie à La Sorbonne dont elle obtient, la même année, la licence de musicologie.
Également attirée par la scène, elle est reçue au cours Florent en 2009 et achève ses trois années de formation en 2012 : elle a travaillé notamment avec David Garel, Marc Voisin, Blandine Lenoir, Jean-Pierre Garnier, Suzanne Marrot, etc.
Depuis 2011, elle se produit régulièrement lors de lecture avec improvisation à l’orgue, seule ou avec Michael Lonsdale, Brigitte Fossey, Guillaume Marquet, Pierre-Marie Escourrou, Didier Flamand…
En 2013, elle est apparue à la télévision dans deux épisodes de l’émission « Suspect n°1 ».
Coté théâtre, elle a tenu en 2012 le rôle principal dans la pièce « Le Jardin aux Epines » d’Alexandra Desbiolles au théâtre Le Proscenium. Elle a aussi tenu le rôle de La Fiancée durant l’année 2014 et 2015 dans « Noces de Sang » de Frederico Garcia Lorca au théâtre de Ménilmontant, mis en scène par Rubia Matignon.
En 2015, elle tient le rôle d’une mariée dans l’opéra « Le Cid » de Jules Massenet au Palais Garnier, mis en scène par Charles Roubaud.
Fin 2015, elle porte le rôle de Joséphine dans la pièce de François Borand : « Sur les Genoux de Papa » au théâtre de Ménilmontant, mis en scène par Rubia Matignon, rôle qu’elle a repris en Mars 2017.
En 2016, elle tient le rôle d’Anna dans « La Dame au Petit Chien » et d’Elena dans « L’Ours », deux pièces de Tchekhov, à L’Atelier à Spectacle de Vernouillet, mis en scène par Pierre-Marie Escourrou.
En septembre 2016, elle tient le rôle de Gaëtane dans la pièce d’Axel Sénéquier, « Comme un Lundi» : la pièce a été donnée jusqu’à mars 2017 au théâtre Le Passage Vers Les Étoiles, dans une mise en scène de David Garel. Cette pièce a été reprise pour un mois au festival d’Avignon Off en juillet 2017 et juillet 2018. La pièce poursuit également son tour de France en 2018 sur Conflans Saint Honorine, Vichy, Marseille, etc.
Tout en donnant différentes lectures (Carvin, Clamecy, Lyon, Clermont-Ferrand, Metz, etc.), elle a été sélectionnée pour faire partie de la distribution de Peau d’âne, spectacle musical qui se déroule d’octobre 2018 à févier 2019. Elle y est également la doublure de la narratrice et de la Rose, rôles tenus par Claire Chazal.
En 2020, elle participe à la création du spectacle sur plusieurs poèmes d’Alicia Gallienne : elle s’y produit avec Mathias Maréchal, Antony Cochin et Sophie-Véronique Cauchefer ; elle y chante également le dernier poème. Ce spectacle a déjà été donné au Luxembourg (septembre 2021), à Royans (octobre 2021) et en la Cathédrale de Monaco (juillet 2022). Il a été programmé dans plusieurs festivals pour 2023 et 2024. Elle tient également le rôle principal du court métrage « l’Adieu perdu », d’après le poème d’Alicia Gallienne, réalisé par Dorian Escourrou (https://vimeo.com/793229070).
La même troupe a monté le spectacle « les 4 saisons de Molière » donné pour la première fois à Brunoy en septembre 2022.
Tout en poursuivant les lectures musicales, en France et à l’étranger, elle est actuellement le rôle principal féminin dans « Swing High », spectacle écrit par Christopher MCDonald et mis en scène par Pierre-Marie Escourrou.
A partir de 2024, elle se produit également en trio avec orgue et violoncelle, spectacle où elle mêle textes et chants.

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